Quelques individus se posent parfois sur l’étang de Lachaussée, mais la plupart du temps, les oies cendrées traversent la Lorraine au cours de leur migration, formant un V caractéristique dans le ciel.
Le butor étoilé appartient à la famille des « Hérons ». Oiseau de silhouette trapue, il mesure de 70 à 80cm pour une envergure avoisinant les 1.3m. Il passe l’essentiel de son temps dans les roseaux, ce qui le rend extrêmement discret. Cependant on distingue facilement sa présence au printemps grâce au chant puissant et caverneux des mâles, rappelant une « corne de brume ».
Espèce menacée par la disparition généralisée des zones humides, sa population en France est estimée à quelques centaines d’individus tout au plus. La Réserve naturelle régionale de Lachaussée abrite le dernier noyau de la population présente dans le Nord-Est de la France. Ainsi, un suivi annuel du Butor étoilé est mis en œuvre sur la Réserve depuis 2011.
Comme son nom l’indique, ce petit passereau fréquente très régulièrement les roselières. Les mâles, très territoriaux, se perchent sur les plus hautes tiges et lancent leur chant très simple. S’il le faut, ils déploieront leur queue, laissant apparaître les taches blanches des rectrices externes, prouvant leur excitation.
Un chant rapide et répétitif sort des massifs de roseaux bordant l’étang : la Rousserolle effarvatte est bien présente, même si elle reste difficile à observer.
Parmi la famille des fauvettes aquatiques, le bien nommé Phragmite des joncs est assez facile à reconnaître à son épais sourcil blanc.
La Grande Aigrette est bien présente sur l’étang de Lachaussée lors des passages migratoires, avec des pics d’effectifs avoisinant les 120 individus lors des périodes de vidange d’étangs (octobre/novembre). Un petit groupe d’individus hiverne sur le site. Ces individus sont régulièrement observés tardivement jusqu’au mois de mai, mais aucune preuve de nidification n’a pu être apportée à ce jour.
Quelques couples nichent sur le site, mais il faut attendre l’automne pour voir arriver plusieurs centaines d’individus sur l’étang. Les effectifs sont très variables au cours de l’hiver. Ce canard est très répandu un peu partout en Lorraine.
Quelques couples nichent dans l’étang, mais comme le Fuligule milouin, c’est en hiver qu’il se regroupe en grand nombre.
Cet oiseau d’eau très commun anime l’étang de ses parades nuptiales très spectaculaires au printemps : les deux partenaires nagent de concert, bougent la tête de façon symétrique et se dressent l’un face à l’autre.
Un exemple vidéo de la parade, ici
C’est sans doute l’oiseau d’eau le plus commun et le plus facile à observer dans notre région. Les foulques sont souvent réunies en groupes de plusieurs dizaines voire centaines d’individus. Au printemps, les mâles se poursuivent en lançant des cris stridents. Plus de 250 couples nichent à l’étang de Lachaussée !
Oiseau migrateur venant du nord de l’Europe, le Grand cormoran vient en grand nombre passer l’hiver en Lorraine. Sa silhouette fuselée et son bec à l’extrémité crochue en font un pêcheur redoutable. Opportuniste, il est notamment présent lors de la vidange de l’étang.
Ce grand échassier migrateur est bien connu des amateurs de nature en Lorraine ; et pour cause, les vols de grues, souvent bruyants, traversent la région chaque année dans les deux sens au cours d’un voyage qui relie la Scandinavie à l’Andalousie. La région de la Woëvre en particulier représente une halte migratoire très importante pour ce bel oiseau, qui glane dans les champs de quoi reprendre des forces pour poursuivre son périple. Aux abords de l’étang de Lachaussée, un dortoir hivernal regroupe parfois plus de 2000 individus !
Présent lors des migrations, cet aigle pêcheur à la silhouette gracile fréquente assez régulièrement l’étang de Lachaussée. Assister à une séance de pêche est un moment privilégié pour l’observateur attentif.
Description complète ici
Cette fauvette aquatique est beaucoup plus grosse que sa cousine la Rousserolle effarvatte. Comme cette dernière, elle fréquente les bordures d’étangs, à la belle saison, accrochant son nid sur les tiges graciles des roseaux. Ces deux espèces sont migratrices : elles rejoignent l’Afrique fin août / début septembre.
Plusieurs couples nichent régulièrement aux abords de l’étang de Lachaussée.